Derrière le buzz du "puppy yoga", la réalité des refuges saturés

La dernière tendance du moment, dont on entend parler partout, c'est le "puppy yoga", une séance en compagnie de chiots d'élevage, qui vient de débarquer dans la métropole lilloise.


Derrière le côté "mignon" des bébés chiens, la réalité des abandons est bien réelle pour les associations. A l'approche des fêtes de fin d'année, promouvoir l'aspect attendrissant de ces animaux, c'est aussi attiser les envies compulsives de chiots. Des chiots qui se retrouveront alors peut-être au pied du sapin, pour atterrir dans les refuges au printemps car « un animal sur deux qui est offert à Noël est abandonné au mois de juin, juste avant l'été » précise Rachel Deswarte, la directrice de la communication de la Ligue Protectrice des Animaux.


Les refuges LPA du Nord de la France de leur côté récupèrent 7 à 8 000 animaux par an des suites de ces « coups de coeur » irréfléchis. Difficile pour les chiens qui attendent leur tour dans les box de faire le poids face aux modes et aux réseaux sociaux qui vantent les mérites de cette pratique et renforcent l'image de « peluche » des chiots.


"Les animaux ne sont ni des jouets ni des cadeaux de Noël" ajoute Rachel Deswarte. Mais ces séances de 30 minutes de câlins peuvent vite prendre le dessus et empêcher le recul nécessaire : "On va être attendri par le chiot tout mignon et on va peut-être se laisser porter par cette émotion. Mais un animal c'est du temps, c'est de l'argent et c'est de l'énergie en terme d'éducation". 


Adopter plutôt qu'acheter c'est l'assurance d'une relation réussie entre le maître et l'animal rappelle la LPA, qui a à cœur de trouver avec vous l'animal qui correspondra au mieux à votre mode de vie. Vous pouvez voir tous les animaux à l'adoption sur leur site et leur page Facebook.


La LPA a également besoin de dons financiers, mais aussi de croquettes et de plaid en cette saison. Une collecte est d'ailleurs organisée ce samedi 2 décembre au magasin Animalis de La Madeleine.



Retrouvez l'interview complète de Rachel Deswarte, la directrice de la communication à la LPA-NF :

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